LA RÉCUPÉRATION DE DONNÉES SUR SSD, PAS SI FACILE ! (VOIRE IMPOSSIBLE)

Le disque SSD, un support de stockage rapide et résistant.

Le disque SSD a la particularité d’utiliser des puces mémoire flash comme les clés USB et non pas un plateau rotatif à surface magnétique comme les disques durs. Les supports de stockage à technologie flash  se font de plus en plus nombreux et de plus en plus accessibles.

Avec une espérance de vie durable (d’environ cinq ans si l’usage est fréquent sans être trop intensif), c’est un matériel électronique très réactif, beaucoup moins gourmand en énergie que le disque dur traditionnel et avec un démarrage et lancement du système d’exploitation et des programmes ultra-rapide. Sur un disque dur, la vitesse de lecture avoisine les 50 à 100 Mo par seconde, tandis que sur un SSD elle se situe entre 300 Mo/s pour les disques d’entrée de gamme et jusqu’à 3000 Mo/s pour les plus performants. Le disque SSD dispose aussi d’une meilleure fiabilité (au chocs physiques notamment) en comparaison du disque dur traditionnel. Il est par ailleurs très pratique de par sa petite taille (format 2.5 pouces).

La principale différence entre le disque dur traditionnel et le disque SSD est que ce dernier ne contient pas de pièces mobiles pour le stockage des données. Par conséquent, la vitesse de lecture est plus rapide et il a l’avantage de faire peu ou pas de bruit par rapport à son prédécesseur.

Certains SSD deviennent un barrage à la récupération de données

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Mais ne vous y trompez pas ! La récupération des données sur un SSD peut s’avérer beaucoup plus laborieuse et incertaine que sur un disque dur mécanique. En particulier si une panne électronique ou une toute petite surtension intervient pendant le fonctionnement du support. Pas besoin d’une salle blanche pour démonter et traiter un disque SSD, c’est donc moins cher me direz-vous pour récupérer les données ? Hé bien non ! C’est même le contraire, car cela nécessite énormément de temps ingénieur : chaque puce mémoire d’un SSD doit être dessoudée une à une à l’infrarouge (il y en a souvent 8 par face, comptez donc 16 puces mémoire Flash pour un disque 128 Go par exemple), et c’est ensuite que le casse-tête peut commencer. Il s’agit de retrouver l’ordre d’entrelacement des 8 ou 16 puces en RAID5 comme s’il s’agissait d’un serveur RAID en 8 ou 16 disques. Un travail de Titan.

Dans certains cas, que nous rencontrons de plus en plus fréquemment chez Chronodisk, la récupération des données devient carrément impossible en raison de l’architecture même de montage du support SSD :

  • C’est souvent le dernier des soucis de la part d’un constructeur que de prévoir et de faciliter la récupération des données sur son support mémoire en cas de panne matérielle, et c’est encore plus vrai pour certains disques SSD tel que le modèle Kingston SSDNow Ms qui utilise un contrôleur Sandforce. Le même contrôleur SandForce est utilisé chez Seagate pour certains de ses disques SSD ou même mécaniques SATA, chez Transcend pour ses clés USB… Et dans 50% des ordinateurs portables Mac Book de dernière génération il s’agit du même contrôleur qui générera dans les prochains mois de gros problèmes de récupération de données impossibles… Ce type de contrôleur crypte en 128 bits l’accès aux données. Il suffit que le contrôleur soit endommagé et il n’existe alors aucune solution pour décrypter l’accès aux données.

  • D’autre part, le disque SSD supporte un nombre limité de cycles de lecture-écriture et d’effacement, ce qui est un gros inconvénient comparé au disque dur classique. Les cellules de mémoire flash s’usent au fur et à mesure de leur utilisation et ne retiennent pas les données indéfiniment ; ainsi elles ont tendance à s’effacer toutes seules en quelques années seulement et sans prévenir son utilisateur. Cela ne laisse souvent plus aucune trace à l’inverse d’un disque dur mécanique.
Un SSD se caractérise par ses chipsets mémoire (jusqu’à 16) entrelacés entre eux à la manière d’un RAID 5. Un véritable casse-tête pour nos ingénieurs.

En bref, si vous voulez néanmoins vous essayer au SSD, pour démarrer un ordinateur 10 fois plus rapidement qu’avec un disque dur classique, alors nous vous conseillons de conserver un deuxième disque dur mécanique pour y stocker avec plus de fiabilité vos données de travail. Privilégiez les contrôleurs Marvell, Intel et Samsung… C’est rarement écrit sur la boite du disque SSD ou Sata rotatif que vous achetez, il faut aller dénicher les spécifications du produit en ligne, sur le site du fabriquant, pour obtenir ce genre d’informations. Mais vous l’aurez compris nous vous déconseillons le contrôleur Sandforce.

Si vous voulez en connaitre davantage sur les SSD et découvrir son cœur de fonctionnement, nous avons sélectionné sur notre chaîne Youtube consacrée à la Récupération de données la vidéo experte suivante :

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